CULTURE
Art plastique moderne et contemporain
Pendant les années 1812-1940, époque dite Bessarabéenne, on distingue trois périodes dans l'art de Moldavie. La première étape 1812-1887 se remarque par la continuation des principes de l'art Médiéval. Le XIXème siècle amène des changements radicaux dans l'art. On bâtit des édifices en pierre au lieu du bois et l'on y transfère tous les objets d'art. De 1897 à 1918 c'est une culture laïque qui domine. A Chisinau, où naît l'Ecole de dessin de Terinte Zubcu, apparaissent les premiers artistes professionnels. L'influence russe est prépondérante. On peut citer les artistes : V.Blinov, N.Gumalic, A.Bellayre, V.Doncev... De 1918 à 1940 c'est l'annexion avec la Roumanie. La Société des Arts de Bessarabie se constitue en 1921. L'Europe influence alors les artistes, les leaders sont alors : A.Plamadeala et A.Bellayre. En un peu plus de 50 ans l'art Bessarabéen passe de l'art médiéval à l'art moderne. Les beaux arts de 1945 à 1980 portent les marques du réalisme soviétique. L'art dit engagé est le seul qui soit accepté. Des artistes non-conformistes résistent comme M.Grecu (1916-1998). Aujourd'hui, libéré du diktat idéologique, ont lieu des expositions d'art conceptuel, des installations des videos-art, montrant un renouveau de l'art en Moldavie.
![]() |
Arts populaires Moldaves
Dès l'antiquité, on pratiquait différents genres d'art populaire, tels que le tissage de tapis, la poterie, la taille du bois et de la pierre. Les objets créés par les artisans correspondaient aux fonctions utilitaires auxquelles ils étaient destinés. La céramique tient une place de premier choix dans l'art populaire moldave. La taille de la pierre et du bois a des racines profondes dans l'histoire. La plupart de ces créations est liée à l'art chrétien orthodoxe. D'excellents exemples de la taille du bois nous sont offerts par les trônes des voïvodes des monastères de Voronet, Humor et Moldovita (XVIème siècle), la porte royale du monastère Dragomirna... A partir du XIXème siècle, on remplace la sculpture en bois par la sculpture en pierre, car la pierre, en tant que matériel de construction, commence à être extraite des carrières du Nord et du centre de la Moldavie. Un autre domaine caractéristique de l'art populaire, qui concerne à la fois le travail du bois et de la pierre, ce sont les crucifix (calvaires, trinités). Placés aux croisements des chemins, auprès des puits et des sources, les crucifix protègent le lieu et les passants.
![]() |
Un autre domaine important est l'art du tissage à la fois pour les tapis et les vêtements. On trouve trace de l'exécution de tapis dès 1427 au monastère de Putna. Influencé par l'art byzantin, les couvertures tombales sont brodées au fil d'or et d'argent, et reprennent la composition ornementale des tapis nationaux. Parmi les ornementations des tapis, on retrouve " l'arbre de vie " et surtout des éléments géométriques : le signe solaire, losanges, carrés, des ornements cruciformes. Les vêtements et le linge de maison sont brodés. Un trait caractéristique du costume populaire est l'utilisation d'ornements géométriques. Les couleurs employées sont principalement le rouge et le noir et plus rarement, le bleu, le jaune et le vert. Dans le tissage on trouve les catégories suivantes :
1. Le tissu pour l'emploi linge de maison : les serviettes de chanvre, la laine et les dessus-de-lit de chanvre, les nappes.
2. Le tissu décoratif : les tapis, les taies d'oreiller, les rideaux.
3. Le tissu de caractère cérémoniel : serviettes de mariage, les serviettes pour les funérailles, les oreillers, les tapis.
Moldavie Icones
Les icônes les plus anciennes de Moldavie datent d'avant le XVème siècle. Les icônes " Notre Dame Hodighitria " (monastère de Neamt) et " Sainte Anne " (monastère de Bistrita) sont des œuvres remarquables de cette époque. Le caractère décoratif commun de ces icônes et leur composition est proche des modèles byzantins. Dans les siècles suivants la gamme de couleurs devient plus riche, plus saturée, plus de dorure. On introduit le relief, les images ne sont plus plates. La narration de la vie courante devient un thème récurrent dans la peinture d'icônes. On peut citer de cette époque les icônes : " Le miracle de St Georges ", " Nativité de la Sainte Vierge " et " Le lutrin ". Dans la Bessarabie du XVII et du XVIIIème siècle de nombreuses icônes populaires apparaissent, dont une grande partie est aujourd'hui conservée au Musée National des Beaux Arts de Chisinau.
![]() |
Accueil - Présentation - Le pays et ses ressources - Population et société - Économie - Histoire